En me replongeant récemment dans mon parcours scolaire, j’ai zoomé sur des extraits, des moments précis, des situations sur lesquelles je me suis arrêtée en tant que l’adulte de ce 10 septembre 2024, j’ai observé ces situations avec mon regard, ma philosophie et mon expérience d’aujourd’hui.
Je me suis demandée si l’école d’aujourd’hui et d’hier ne participaient pas à la fabrication de profils, narcissiques, pervers, individualistes prêt(e)s à tout pour « briller » et « être le/la meilleur(e) tdc »?
A travers l’école, la société se modèle sur base de « réussite individuelle », très tôt les élèves sont mis en concurrence, classés, ordonnés, et interdiction d’aider le petit gars assis à côté sous peine d’amende et retrait de points. Points qui participent à obtenir une place dans le classement suprême des bons ou des « mauvais » selon les critères établis. Il n’y a qu’à voir les méthodes de corrections en rouge, souligné avec la mention « peut mieux faire » c’est dire que le focus est surtout sur la faute, sur l’erreur ce qui crée bien évidemment des stigmates.
Aujourd’hui, on le sait, l’important n’est pas de se tromper, mais d’essayer, de tester, d’expérimenter, c’est ça l’apprentissage, c’est autoriser l’erreur, la faute, l’oubli, le manque de concentration et encourager positivement chaque pas, chaque succès, chaque victoire, chaque création.
Sérieusement a t’on déjà vu un enfant s’épanouir, grandir et se cultiver à coup de répression, de punitions, de dévalorisation, d’agression fussent-elles uniquement verbales ?
Pourquoi ne vivons-nous pas dans une société qui s’entraide, qui se soutien, qui tend la main et qui tire vers le haut naturellement, tout en accompagnant vers l’autonomie et la responsabilité ?
Y a t’il finalement un intérêt à rendre dépendant ? Y a t’il un intérêt à cliver ? Il suffit de s’arrêter un instant sur les slogans politiques, les débats et les slogans publicitaires qui finalement s’adressent à la partie de nous pas très « fute-fute » émotionnellement, et aussi à la partie de nous un peu feignasse pour l’occasion qui préfère croire (facile), qu’analyser, remettre en question (arf ça demande des efforts).
Ces messages binaires s’adressent aussi à la partie de nous qui se sent encore coupable, à la partie de nous (égo) qui nous voyons comme le plus courageux, le meilleur, par opposition aux fainéants et aux profiteurs, finalement ces messages s’adressent à la partie de nous encore blessée ou traumatisée et donc pas très équilibrée. Ces messages, entretiennent une forme de conditionnement et viennent mettre comme un baume apaisant pour ne plus sentir sa propre vie, ses propres difficultés et ses sacrifices, et non cicatrisant pour pouvoir continuer à actionner ce levier qui met au pas et au service de…
A titre d’exemple simple, j’ai toujours été interpellée par les personnes qui disent avoir gagné de l’argent, en en dépensant dans un article en promo, dont elles n’ont pas besoin urgemment, vitalement voire pas du tout, c’est juste au cas où. Je donne un exemple : Un article vendu habituellement 150 €, en promo à 100 € vous fait croire que vous avez gagné 50€, le pouvoir du marketing a hacké votre cerveau si vous pensez avoir gagné 50€ alors que vous venez d’en sortir 100€. C’est la même chose dans la manipulation, c’est pervers puisque c’est votre pensée qui est à l’envers alors que les faits montrent autre chose. Vous me suivez toujours ?…
Pour transposer à la parentalité, j’ai une petite question : avez-vous déjà, en tant que parents demandé à votre enfant lorsqu’il rentre avec ses notes (cotations), combien avaient obtenus Pierre, Paul, Jacques, …. ? Quel est l’impact de cette question qui peut paraître anodine ?
- Si la réponse est à l’avantage de mon enfant, cela vient nourrir mon égo d’adulte, et donc je fais de mon enfant mon fournisseur de baume pour alimenter et nourrir ma part égotique. (Quel intérêt pour votre enfant ?)
- Si la réponse est au désavantage de mon enfant, cette question va pouvoir mettre mal à l’aise votre enfant, le faire se sentir inférieur, pas assez bon, nul parfois, incapable, incompétent (chouette des futurs clients à accompagner pour retrouver, confiance, estime et tout le toutim).
- Cette question « anodine » va initier le rapport de compétition aujourd’hui tellement utile à notre belle humanité et société. (C’est de l’humour, oui oui je sais, je suis nulle en humour, et douée pour l’ironie).
- Elle va aussi détruire la confiance et l’estime de soi de votre enfant.
La compétition n’a de louable et d’humble, que le pouvoir de se dépasser soi-même tout en se respectant.
Soyons meilleurs pour nous même et avec les autres, remettons à l’endroit nos cerveaux hackés par des décennies de slogans à 2 balles !
Merci pour tes réactions et n’hésite pas à me partager en commentaire, ton ressenti.
Sabine G
Coach et accompagnante holistique
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