Et comment les comprendre ?
Hypersensible, hypersensible… On dirait presque une étiquette, un badge que certains d’entre nous arborent bien malgré eux. Mais que signifie vraiment être hypersensible ? Cela signifie éprouver intensément, ressentir comme si chaque fibre de soi vibrait différemment. Et parfois, soyons honnêtes, cela peut être un vrai défi à relever au quotidien. Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager ces obstacles et difficultés qui ponctuent la vie des hypersensibles. Peut-être allez-vous vous reconnaître dans certains d’entre-eux ? Et sinon, cela pourrait être une belle opportunité de comprendre davantage ceux qui ressentent le monde différemment.
1. La surcharge sensorielle : quand le monde est un peu trop intense
Vous connaissez ce moment où tout devient écrasant, les bruits, les lumières, les odeurs… C’est comme si le volume du monde était augmenté à fond, sans moyen de le baisser. Par exemple, une sortie au supermarché peut vite se transformer en marathon sensoriel : les bips des caisses, les gens qui parlent fort, les lumières, les couleurs criardes des rayons… L’hypersensible se sent alors submergé, le cœur qui bat trop vite, et le besoin de fuir, vite, dans un lieu calme. Comme un papillon qui s’échappe vers un coin plus tranquille, loin du tumulte.
2. L’empathie exacerbée : ressentir les émotions des autres… parfois trop intensément
S’il y a bien un super-pouvoir que beaucoup d’hypersensibles aimeraient échanger, c’est celui de ressentir les émotions des autres comme si elles étaient les leurs. Une discussion banale peut devenir un ascenseur émotionnel fou, où chaque mot est une onde. Vous ressentez la peine, la joie, l’anxiété… et parfois, cela vous submerge à tel point qu’il est difficile de se retrouver soi-même.
3. La peur du jugement : se sentir en équilibre sur un fil
Vivre avec la peur constante d’être jugé ou rejeté, c’est comme essayer de marcher sur un fil tout en jonglant avec ses pensées. Chaque interaction sociale devient une prouesse équilibriste, où l’on oscille entre l’envie de s’ouvrir et la crainte d’être mal compris L’hypersensible n’est pas fragile, il est juste prudent, conscient du moindre regard.
4. La difficulté à prendre des décisions : et si… ?
Analyser, décortiquer, envisager chaque scénario… Pour un hypersensible, prendre une simple décision peut devenir une montagne. Parce que chaque option possède ses nuances, et chaque conséquence peut potentiellement affecter le bien-être d’une autre personne. Cela peut finir en paralysie, à ne plus savoir quoi choisir, même entre deux plats à la carte.
5. Le besoin constant de se retirer : réapprendre à respirer
Les hypersensibles aiment être avec les autres, mais il y a des moments où la seule chose dont ils ont besoin est la solitude. Un coin tranquille où l’on peut simplement laisser le tumulte du monde se dissiper. Sans cela, difficile de se ressourcer. C’est un peu comme recharger ses batteries après avoir trop donné.
6. L’hypersensibilité aux critiques : comme une épine qui s’enfonce
Même une critique formulée avec les meilleures intentions peut blesser un hypersensible plus qu’il n’y paraît. C’est un peu comme si chaque mot venait toucher une corde déjà tendue, résonnant bien au-delà de la simple remarque. Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas capables de nous remettre en question, bien au contraire, mais que la remise en question peut souvent virer à la tempête interne.
7. Les troubles du sommeil : trop de pensées pour pouvoir dormir
Au moment de s’endormir, les pensées jaillissent, tournent, et repassent le film de la journée. Et parfois, c’est comme un tourbillon impossible à arrêter. L’anxiété, les émotions de la journée, et même ce que la boulangère a dit le matin… Tout ressurgit, dans un désordre difficile à éteindre.
8. Difficulté à exprimer ses émotions : la peur d’être incompris(e)
Parler de ce que l’on ressent… Eh bien, ce n’est pas toujours simple. Quand on craint que les autres ne comprennent pas, ou pire, qu’ils jugent. Et souvent, on se tait. On cache, on sourit, on esquive. Nos émotions ne sont pas toujours faciles à traduire en mots.
9. Le perfectionnisme : vouloir tout bien faire, tout le temps
Toujours cette envie que tout soit bien, que tout soit parfait… Mais à quel prix ? L’hypersensible peut se mettre une pression immense, au risque de se faire du mal. Le perfectionnisme est comme une loupe qui ne montre que les imperfections, et cela peut devenir épuisant.
10. Le sentiment de ne pas appartenir : comme un étranger parmi les autres
Souvent, l’hypersensible se sent différent, comme s’il ne trouvait pas tout à fait sa place dans ce monde. Comme si les autres avaient reçu un mode d’emploi, et que nous, nous ne l’avions pas reçu ce manuel. C’est une sensation étrange qui peut parfois être pesante, et qui renforce souvent l’isolement.
Ces difficultés, si elles peuvent être pénibles, font aussi partie de ce qui nous rend uniques, de ce qui rend nos expériences riches et profondes. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de vivre son hypersensibilité, juste un chemin à apprivoiser à son propre rythme et avec douceur.
Si vous avez envie d’aller plus loin, de comprendre et de transformer ces défis en forces, je vous invite à découvrir l’épisode de mon podcast « Une Onde d’Humanité » qui sort cette semaine. Vous pouvez aussi rejoindre l’Atelier du Papillon, un espace où, ensemble, nous explorons ces différences pour en faire des atouts. Parce que oui, nos ailes sont fragiles, mais elles peuvent nous mener très loin.
N’oubliez pas… Vous n’êtes pas seul(e) à ressentir tout ça, et non, il n’y a rien de mal à être hypersensible. C’est une force, et c’est votre chemin vers vous-même.
Sabine Georges
Coach et accompagnante holistique
et pas que !
Pour vos demandes d’accompagnements je vous invite à prendre directement rdv dans mon agenda.